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PAC Hervé Gaymard : "il n'était pas question de tout chambouler"

PARIS, 6 nov (AFP) - Le ministre de l'Agriculture, Hervé Gaymard, a déclaré mardi soir, à l'Assemblée nationale, que la France ne refusait pas une évolution de la politique agricole commune (PAC) mais qu'il "n'était pas question de tout chambouler sur un coup de tête".

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Commentant l'accord conclu le 25 octobre lors du sommet de Bruxelles, M. Gaymard a déclaré, à l'occasion de l'examen des crédits de son ministère, que "c'est une très bonne chose que nous ayons conclu cet accord européen à l'initiative de la France et de l'Allemagne, sous l'autorité du président de la République (Jacques Chirac) et du chancelier (allemand Gerhard) Schroeder".

"Cet accord durable va nous permettre de redonner de la lisibilité à notre politique agricole européenne", a ajouté le ministre, qui estime que M. Chirac a "obtenu que l'élargissement ne bute pas sur les égoïsmes budgétaires et que la PAC et les agriculteurs ne soient pas sacrifiés à la réussite de l'élargissement".

"Nous n'avons jamais dit que nous ne voulions pas que la PAC évolue", a poursuivi M. Gaymard, en répondant à des critiques formulées tant en France qu'à l'étranger. Mais, a-t-il ajouté, "il n'était pas question de tout chambouler sur un coup de tête, dans la précipitation, compte tenu des enjeux, des incidences et des impacts des instruments de la politique agricole commune".

"Nous entendons donc réformer les organisations communes de marché (OCM) qui fonctionnent mal" et "obtenir que la préférence communautaire soit à nouveau respectée", a-t-il déclaré, en citant notamment le secteur des céréales qui subissent "l'invasion du blé russe et ukrainien".

L'accord conclu le 25 octobre à Bruxelles prévoit que la PAC ne sera pas modifiée jusqu'en 2006, et que les dépenses agricoles de l'UE seront ensuite plafonnées jusqu'en 2013. La même enveloppe budgétaire sera alors partagée entre le 25 Etats membres, au lieu de 15 actuellement.


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